Salut à tous ! Vous vous êtes peut-être déjà demandé quelles étaient les techniques d’écriture des films d’horreur pour nous mettre la pétoche.
Dans cet article, nous allons aborder une série de 5 astuces de storytelling applicables à vos romans.
Je vais par conséquent exclure tous les artifices liés au mouvement de caméra et au son, comme le Jump Scare.
Et on va se concentrer sur des choses moins tape-à-l’oeil mais terriblement efficaces :
- créer du mystère
- concevoir des personnages
Alors, sortez vos pieux et vos crucifix, c’est parti !
Les techniques d’écriture liées au mystère
Avez-vous déjà remarqué ?
Beaucoup de films d’horreur mêlent un aspect enquête à leurs histoires horrifiques.
C’est surtout vrai pour les histoires de fantômes et de démons.
Souvent, ces récits sont parsemés par trois mystères principaux que nous allons voir maintenant.
L’avertissement mystérieux
Premier de la liste, ce mystère apparaît dans la première partie du récit.
Généralement, après la présentation des personnages, le protagoniste reçoit un avertissement qu’il va ignorer.
Souvent, cet avertissement prendra la forme d’une ligne de dialogue mystérieuse.
Par exemple, dans le film The Vigil de Keith Thomas, Yakov va devoir veiller un mort au pied levé pour le compte d’une famille juive.
Quand il demande pourquoi son prédécesseur a refusé le poste, son employeur lui dit « il a eu peur », sans préciser pourquoi.
Au lieu de refuser cet emploi, Yakov va accepter et il passera une nuit entière à combattre une entité.
Ce premier mystère est intéressant car il permet de commencer à faire peser une menace subtile sur le protagoniste.
C’est en quelque sorte un appel à l’aventure inversé pour le protagoniste. Il devrait refuser d’aller plus loin mais il ne le fait pas.
C’est après ce moment que l’on passe dans la deuxième partie du récit et qu’arrive un 2e mystère.
Y a-t-il un monstre dans la maison ?
Parmi les techniques d’écriture de cet article, il s’agit clairement du gimmick le plus récurrent.
Si un personnage rentre dans une maison hantée, vous pouvez être sûr qu’aucun fantôme ne pointera le bout de son nez…tout de suite.
Au contraire, les auteurs vont faire monter la tension avec des petits bruits bizarres, des vieilles photos angoissantes.
Le protagoniste va avoir un peu peur et soupçonner qu’il se passe quelque chose d’anormal, mais pour le moment il est dans le déni.
À un moment, il va découvrir quelque chose de vraiment mystérieux et il va comprendre progressivement qu’une entité veut sa mort.
Par exemple : dans le film Sinister de Scott Derickson, Ellison va découvrir une vieille caméra qui s’allume toute seule. Il va comprendre rapidement que le contenu de ses caméras est plus sordide qu’il n’y paraît…
Avec la prise de conscience du danger, arrive un troisième mystère.
L’origine de la menace
Maintenant, notre héros préféré sait qu’il est en danger.
Il a vu des fantômes, fuit des psychopathes, subis des rites vaudou. Mais comment survivre à son adversaire ?
Le protagoniste prend conscience qu’il manque d’informations et décide de percer un 3e mystère : comprendre qui est son bourreau.
Dans le film The Ring de Gore Verbinski, Rachel se rend dans un hôpital psychiatrique pour en savoir plus sur son ennemie : Samara. Elle espère ainsi trouver un moyen de lever la malédiction.
Après bien des déboires pour récolter des informations, la protagoniste va ensuite se servir de ce qu’elle a appris pour « tenter » d’échapper à la menace dans une ultime confrontation finale.
Normalement, à ce moment, il n’y a plus de mystères à résoudre.
Ces derniers ont été résolus pour permettre l’affrontement entre » le monstre » et le héros.
Ce qui clôt la partie sur les techniques liées au mystère et nous pouvons passer à d’autres astuces de storytelling.
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Les techniques d’écriture liées aux personnages
Je vais vous en donner deux.
L’une, concerne une forme particulière de hareng rouge.
L’autre, porte sur la création du » monstre de l’histoire « .
Et comme dirait une abonné du blog, sortez les balles en argent et les gousses d’ail, c’est parti ! 😉
Le faux antagoniste
Je suis sûr que vous connaissez ce truc.
Dans les films d’horreur, la personne qui est censée aider le héros fait souvent des trucs hyper suspects.
Bah oui ! C’est sûr que c’est tellement plus efficace de plaquer son visage contre une vitre pour avertir les gens d’un danger plutôt que de leur expliquer qu’il ne faut pas ouvrir telle porte etc.
Ce procédé est un peu gros mais il fonctionne.
Il s’agit d’une fausse piste (le fameux hareng rouge) qui détourne l’attention du vrai danger et crée un retournement de situation intéressant en cours d’intrigue.
Il n’est pas toujours présent dans les fictions mais fait toujours son petit effet. Maintenant que nous avons le procédé du faux antagoniste, voyons une des autres techniques d’écriture.
La relation monstre et thème
Il s’agit peut-être d’une des astuces les plus puissantes en termes de symbolique.
Quand vous créez le méchant de votre film d’horreur, faites en sorte de penser ses attributs en fonction du thème de votre histoire.
Par exemple, dans le film The Vigil, la créature a le coup tordu et regarde toujours en arrière…car l’oeuvre porte sur la nécessité de se libérer du passé pour avancer.
Idem pour les fameux Cénobites de Clive Barker qui explore la relation entre plaisirs, douleur et épanouissement. Ils sont vêtus de cuir et arborent tous des scarifications, et modifications corporelles.
Au final, ça donne un livre et un film super intéressant, bien au-dessus de bien des oeuvres du genre.
J’en avais d’ailleurs étudié quelques techniques d’écriture, c’est vous dire.
Essayez vous verrez 🙂
Sur ce, je vous dis à bientôt et Joyeux Halloween 🙂
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Merci pour cet article très intéressant, j’aime beaucoup cette thématique, cela donne des idées !
Mais pas sympa de nous mettre l’eau à la bouche dans la Newsletter avec la chaîne YT 😀
J’espère qu’elle sera à la hauteur de tes attentes Delphine 😉