Le saviez-vous ? Le MacGuffin est une technique d’écriture qui doit son nom à un cinéaste légendaire.
Un indice. Il vous a traumatisé avec ses oiseaux…C’est……….
Hitchcock !
Ce cher monsieur estimait que cette technique n’était qu’un prétexte à l’aventure.
Pour l’époque, c’était novateur. Mais de nos jours, la fiction a évolué et ce concept est plus difficile à saisir.
Commençons donc par la base : une définition.
La définition du MacGuffin comme vous ne l’avez jamais lue
Alors non. Il ne s’agit pas de la dernière création de McDo ^^
Le macguffin est une quête qui sert à lancer l’intrigue… mais s’avère souvent sans importance.
Par exemple, dans Bilbo Le Hobbit de Tolkien, la quête du héros est de dérober le trésor du Dragon Smaug.
Or, ce trésor est pratiquement refusé à la fin !
Un comble qui est souvent la marque de fabrique des différents Macguffin.
Les différents types de MacGuffins
Je sais ce que certains vont penser.
Ils vont se dire « macguffin = trésor ».
C’est ….en partie vrai.
En réalité, Il existe plusieurs variantes de cette technique d’écriture. En voici une liste non exhaustive :
Le MacGuffin – objet :
- La mallette de Pulp Fiction
- La statuette du Faucon Maltais
- Le trésor des Goonies
Le MacGuffin – personne :
- Le soldat Ryan dans Il faut sauver le soldat Ryan
- Johnny Favorite dans Angel Heart
- La fille Barrett dans Nightside
Le MacGuffin – terre promise :
- Trouver un endroit sûr dans The Walking Dead
- Dryland dans Waterworld
Le MacGuffin – pouvoir/artefact magique :
- La pierre philosophale de Harry Potter à l’École des Sorciers
- La recherche des éclairs de Zeus dans Percy Jackson
- Les Yeux d’Alchazzar dans La Légende de Marche-Mort
L’astuce secrète de Spielberg
Saviez-vous que la saga Indiana Jones utilise un MacGuffin particulier ?
La recherche d’un artefact légendaire.
Mais contrairement à ses petits copains, ce dernier à un impact sur le dénouement de l’histoire.
Il tue les méchants.
Ainsi, les nazis qui ouvrent l’Arche d’alliance fondent comme du fromage à raclette.
Les fachos sont morts, Indiana Jones triomphe, mais est-ce qu’on a vraiment affaire à un MacGuffin ?
Et là, c’est tout le problème et personne n’en parle.
Le problème avec cette technique d’écriture aujourd’hui
Est-ce que vous avez déjà lu quelque part que le MacGuffin était difficile à distinguer du Set up, Pay off ? Ou du Fusil de Tchekhov ?
Non.
Parce que tout le monde, moi compris, se garde de délimiter les notions.
Pas par malice, mais parce les notions sont poreuses et personne ne veut dire de bêtise.
Alors, je me lance.
Pour moi, le Set Up et le fusil de Tchekhov, c’est la même chose : le fait de glisser un élément dans le récit qui va servir plus tard.
Le MacGuffin, c’est l’inverse.
Il s’agit de glisser un élément (une quête) qui ne va pas servir plus tard. C’est donc plutôt un Red Herring.
Mais un Red Herring particulier…
Puisqu’il ne s’agit pas vraiment d’une fausse piste, mais d’une quête stérile dont la prise de conscience est censée faire grandir le héros.
Le problème, c’est qu’aujourd’hui, et l’exemple d’Indiana Jones en est la preuve, le Mac Guffin n’est plus totalement inutile.
On est donc sur une technique d’écriture qui est à mi-chemin entre le fusil de Tchekhov et le MacGuffin : un…. Mac Tchekhov !
Un élément de récit en apparence important mais qui sera sous-exploité à dessein.
Et vous ? Qu’en pensez-vous ? Vous êtes d’accord avec moi ?
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