Peut-être avez-vous déjà entendu ou lu le terme » Steampunk » sans savoir à quoi cela correspondait.
De plus en plus populaire, ce terme rassemble des univers aussi disparates que Vingt Mille Lieues sous les mers et Bioshock.
Il existe même des communautés dédiées à la création artisanale d’accessoires et de vêtements Steampunk : les steamers.
Pourtant, si beaucoup ont déjà été confrontés à ce genre, peu en connaissent l’origine et la définition.
C’est ce que nous allons explorer dans cet article.
C’est quoi le style Steampunk ?
Il s’agit d’un genre littéraire, cinématographique et vidéoludique fictif qui s’inspire de la révolution industrielle du XIXe dans son esthétisme.
Le Steampunk est une uchronie où le charbon et la vapeur ont remplacé le pétrole et l’électricité.
Généralement, les récits se déroulent soit :
- à l’époque victorienne (1837-1901)
- à la Belle Époque (1871-1914)
- à la guerre de Sécession (1861-1865)
- dans le futur (si l’esthétique XIXe est présente)
Dans ce genre littéraire, les auteurs inventent des technologies inédites à base de mécanisme et de vapeur, comme :
- des bras mécaniques à base d’engrenage
- des zeppelins artilleurs
- des lunettes mécaniques
- etc.
Parfois, on retrouve même la présence d’auteurs ou de figures emblématiques du XIXe (Jack l’Éventreur, Victor Hugo, Georges Clemenceau, etc.).
Bref, s’il y a de la vapeur, des engrenages, des costumes victoriens, et des personnages historiques du XIXe, vous êtes dans du Steampunk !
Les origines du genre
Comme souvent, il est difficile de donner des origines précises.
Dans notre cas, deux thèses coexistent.
Selon certains, le genre Steampunk serait né des oeuvres de Jules Verne, Albert Robida et H. G. Wells à la fin du XIXe.
En effet, on retrouve notamment dans Vingt Mille Lieues sous les mers, les prémisses de l’esthétique du genre avec le Nautilus.
Pour d’autres, le genre serait né dans les années 1980 grâce aux oeuvres de trois écrivains :
- K. W. Jeter avec Morlock night (1979) et Machines infernales (1987)
- Tim Powers avec Les voies d’Anubis (1983) et Le Poids de son regard (1989)
- James Blaylock avec Homonculus (1986) et Le Temps Fugitifs (1992)
Ces derniers auraient alors inspiré de nouveaux écrivains dans les années 1990 et le genre se serait alors solidement installé jusqu’à aujourd’hui.
D’ailleurs, pour l’anecdote, j’ai découvert ce genre sans le savoir dans les années 90 avec …. le film Wild Wild West.
Pour moi, il s’agissait d’un western déjanté avec une touche de SF et bien que nenni ! C’est un western Steampunk.
Comme quoi la vie réserve bien des surprises.
Pourquoi punk dans Steampunk ?
Ça va vous surprendre mais l’origine du mot » Steampunk » proviendrait d’une blague.
Selon la légende, l’auteur K. W. Jeter aurait inventé le terme en 1987 en référence à l’appellation cyberpunk apparue en 1984.
Punk signifiant en français » voyou » et » steam » signifiant » vapeur « . L’auteur se serait moqué gentiment du sérieux genre cyberpunk, en qualifiant sa littérature de » voyou à vapeur « .
Sacré Jeter !
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Comment donner un look Steampunk à ses personnages ?
Généralement, le style vestimentaire Steampunk est un assemblage de vêtements du XIXe, sur lesquels s’ajoutent des éléments technologiques à base de vapeur ou de mécanique.
Pour les hommes, ça sera plutôt des :
- pantalons
- gilets
- vestes
- chemise
- montre à gousset
- chapeau haut-de-forme
- goggle (des lunettes de protection)
- monocles
Pour les femmes, le style sera très inspiré de l’époque victorienne avec des éléments Steampunk tels que :
- des bustiers
- des robes à manches bouffantes
- des mitaines
- des rouages
- des chaînes de cuivre
- des tuyaux
- des boulons
- etc.
En termes de matières, le Steampunk privilégie le cuivre, le laiton, le bois et le cuir.
Les clichés à éviter
Vous voulez écrire une histoire dans ce noble genre ? Mais vous avez peur d’écrire un truc déjà vu.
Cette partie devrait vous plaire.
Comme tous les genres, le Steampunk a ses poncifs maintes fois ressassés. Notamment, le coup du complot international à déjouer.
Dans beaucoup d’oeuvres du genre, l’histoire commence par une série de crimes commis à l’aide d’une technologie mystérieuse. Une équipe est montée sur pied pour retrouver les criminels.
Et oh surprise ! Il s’avère que ces crimes en réalité un complot fomenté par une société secrète, à la tête du quelle se trouve un méchant de fiction du XIXe (Moriarty, Raspoutine, Dracula, etc.)
On retrouve cette idée dans :
- La Ligue des Gentlemen Extraordinaires de Stephen Norrington
- Wild Wild West de Barry Sonnenfeld
- Sherlock Holmes de Guy Ritchie
- etc.
Parfois, le Steampunk se teinte même d’inspiration Lovecraftienne où une espèce de machine à rouage va ouvrir les portes à d’antiques démons à tentacules :
- Hellboy de Guillermo del Toro
- Van Hellsing de Stephen Sommers
- etc.
Ces clichés ne sont pas forcément mauvais mais si vous choisissez cette voie , il faudra être original sur le développement de l’histoire, au risque de lasser le lecteur.
Pour cela, vous pouvez utiliser des techniques de storytelling comme le hareng rouge.
Pour l’heure, je vous dis à bientôt pour un nouvel article. Bonne rentrée à tous ceux qui sont concernés 🙂
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C’est la série « Wild Wild West » des années 60 (Les mystères de l’Ouest en français) qui a donné naissance à ce film éponyme (et catastrophique) avec Smith & Kline. Si tu as apprécié le film, tu verras que dans cette série avec Robert Conrad et Ross Martin, on a notre lot de steampunk (plus ou moins affirmé pour l’époque) avec des soucoupes volantes et autres « mystères » mécaniques fumantes incongrues.
J’adorais la série quand j’étais jeune ! Les éléments Steampunk me semblaient de mémoire plus marqués dans le film que la série d’où mon choix dans l’article. Mais c’est vrai que la série, c’était quelque chose 🙂