À l’origine, le schéma quinaire était une structure de récit proposée par Paul Larivaille dans L’Analyse morphologique du récit.
Assez proche du schéma narratif dans son fonctionnement, cette structure semble aujourd’hui devenir quelque chose d’autre…
Quelque chose de très intéressant.
Je vous en dis plus dans la suite de cet article.
La structure narrative du schéma quinaire de Larivaille
Si vous souhaitez écrire un conte, la structure de Paul Larivaille pourrait bien vous aider.
L’auteur s’est inspiré de la structure de Vladimir Propp pour proposer une structure de récit en 5 étapes :
- Situation initiale : les personnages et l’univers sont présentés
- Complication : un problème survient et perturbe l’équilibre de l’histoire
- Action : les moyens utilisés par les personnages pour résoudre le problème
- Résolution : les conséquences des péripéties de l’Action
- Situation finale : retour à un nouvel équilibre
À noter que l’auteur précise que certaines étapes peuvent être multipliées ou supprimées, selon les histoires. Tout dépendra de la longueur de votre récit.
Exemple d’application du schéma quinaire
Comme un exemple vaut mieux que 1000 mots, je vais utiliser le schéma quinaire sur un livre de mon enfance : Zékéyé et le serpent python de Nathalie Dieterlé.
Il s’agit d’une histoire sympa où un enfant tente de sauver son village d’un python mangeur d’hommes.
Situation initiale : il y a très longtemps au Cameroun, un python terrorisait un village forçant les habitants à dormir les pieds écartés pour ne pas se faire avaler.
Au sein de ce village existe un garçon minuscule dont personne ne fait attention : Zékéyé.
Complication : Un jour, Zékéyé décide de tuer le serpent Python pour que les membres de son village cessent de l’ignorer
Action : Zékéyé demande l’aide de trois personnes successives (le guerrier le plus fort, le guerrier le plus rusé, le sorcier du village). Ils se font tous manger, à l’exception du sorcier, qui donne au garçon le conseil d’enrouler ses jambes dans des feuilles de bananier pour se protéger du serpent. Zékéyé suit son conseil et attend la venue du serpent.
Résolution : le serpent tente de manger Zékéyé par les jambes, mais celui-ci est protégé par les feuilles de bananier et il lui coupe la tête
Situation finale : Zékéyé est acclamé par le village et les villageois peuvent enfin dormir les pieds serrés
Cette structure est-elle adaptée à un roman ?
Oui et non.
Si vous recherchez quelque chose de simple, qui vous laisse beaucoup libertés, alors le schéma quinaire sera parfait pour vous.
Par contre, si vous avez besoin d’être plus guidé, il existe des structures plus avancées. Notamment, la structure en 3 actes, qui est la structure que l’on retrouve dans beaucoup de Bestsellers.
Si la structure en 3 actes vous intéresse, j’ai fait une formation complète dessus où je décompose de manière très précise toutes les étapes d’un récit et je crée même sous vos yeux le plan d’un petit roman de A à Z.
La face cachée du schéma quinaire
Pourquoi parler du schéma quinaire si la structure en 3 actes c’est mieux ?
Et bien, parce que de plus en plus le schéma quinaire est vu comme une structure d’action, plus que de récit.
Dans cette vision, le schéma quinaire ne s’utilise plus comme structure de récit générale mais comme une méthode de développement de vos scènes au niveau local du récit.
En gros, ça donne ça :
Situation initiale : présentation de la situation actuelle d’un personnage
Complication : soudain, il se passe un truc
Action : le personnage met en place une ou plusieurs stratégies pour s’en sortir
Résolution : le personnage tente une ultime action et réussit ou échoue
Situation finale : conséquence de sa réussite ou son échec (généralement passage à un nouveau chapitre et cliffhanger, ou début d’une nouvelle action et rebelote)
Dans cette hypothèse, le schéma quinaire se combine très bien avec une structure en 3 actes. Cette dernière structurera le récit globalement, et le schéma quinaire vous aidera à construire vos chapitres.
Et voilà, vous savez tout du schéma quinaire !
Je vous dis à bientôt pour un nouvel article 🙂
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