Olà fourmiz !
Oups ! Question d’habitude !
Comme si un article par jour sur mon blog ça ne suffisait pas, j’ai piraté le blog de Martin pour te parler de la forme des histoires, un concept inventé par Kurt Vonnegut !
Kurt Vonnegut est un romancier américain né en 1922 et mort en 2007.
Il est notamment connu pour son concept de la forme des histoires.
Son idée : il est possible de représenter sur un graphique le parcours émotionnel que va suivre le personnage principal et ainsi deviner les émotions vécues par le lecteur tout au long de sa lecture.
Mais avant, petite présentation rapide, histoire que tu ne sois pas trop perdu !
Je suis Ethan J Pingault, auteur autoédité, du Blog www.fourmiztory.com !
Sur ce blog tu peux retrouver près de 70 articles sur l’écriture et l’autoédition…
J’envoie aussi un court email quotidien à mes abonnés nommé le MailyBlog !
Comme avec cet article, mon objectif, c’est d’aider ceux qui le souhaitent à écrire, publier, promouvoir et vendre leurs livres…
Merci beaucoup Martin, pour cette proposition d’échange d’articles !
Promis, je te rends ton blogueur favori juste après ta lecture !
Sur mon blog, Martin t’aidera à écrire un résumé de livre irrésistible 😉
Une histoire captivante véhicule de l’émotion.
Si on représente le récit sous forme de courbe, il faut absolument éviter l’encéphalogramme plat !
Imagine qu’une personne meure, les médecins s’agitent autour du corps sans vie pour le réanimer.
Un coup de défibrillateur et hop, les courbes de l’écran s’emballent de nouveau !
C’est exactement ça que tu veux pour ton histoire !
Réanimer l’intérêt de lecteur ! Jouer avec ses émotions !
Pour éviter ce problème dans ses romans, Kurt Vonnegut a conçu un graphique très simple !
Une base à partir de laquelle tu peux raconter n’importe quelle histoire:
En haut du graphique : le bonheur, la santé, la richesse…
En bas du graphique : Le malheur, la maladie, la pauvreté…
Et comme une histoire doit avoir un début et une fin…
À gauche du graphique le début et à droite la fin !
Dans chaque histoire, le héros et les personnages principaux passent par une succession d’événements : Le fameux Monomythe de Joseph Campbell !
(Martin te mettra un lien, je suis certain qu’il a déjà écrit un article sur le Monomythe)
Généralement, ces événements sont difficiles, voir insurmontables et vont permettre au héros d’évoluer et de passer d’un point A à un point B, de changer sa façon d’être, de penser et de revoir ses valeurs.
Le point A étant le début de l’histoire et le point B, la fin.
Plus l’adversité à laquelle fait face le héros va être grande – voire insurmontable – aux yeux du lecteur, plus il va plonger dans l’histoire.
Personne ne veut lire l’histoire d’un chevalier qui a déjà vaincu le dragon, trouvé le trésor, a hérité du château, s’est marié avec la princesse et a déjà eu de nombreux enfants charmants… c’est barbant !
C’est d’ailleurs ainsi que débute l’animé Shrek 4, génialement intitulé : il était une fin !
Shrek, censé être le plus heureux des ogres de Fort fort lointain, s’emmerde à cent sous de l’heure et rêve d’épouvanter à nouveau les villageois comme au bon vieux temps !
Kurt Vonnegut, l’homme dans un trou !
Kurt Vonnegut trouvait le point de vue Campbell ringard et bien trop complexe.
Il le qualifia de baroque !
Il lui opposa sa propre théorie qu’il appela : « l’homme dans un trou » !
Elle se résume ainsi : le héros a des problèmes, il résout ses problèmes 🙂
Tout va pour le mieux quand soudain : plouf, une couille dans le potage, homme va souffrir, affronter le problème et en ressortir grandi !
Les gens adorent ce genre histoires et ne s’en lassent jamais !
Voici la forme de cette histoire :
Un autre exemple est ce qu’il appelle : « Le garçon rencontre une fille »
Ça commence un jour ordinaire dans une vie ordinaire…
Le garçon (un loser) rencontre une fille aussi canon que Monica Bellucci (jeune) ; bizarrement, la fille le trouve génial, mais soudain, il se passe quelque chose de terrible… puis l’histoire se termine (mieux que) bien.
On a tous en mémoire les scènes croustillantes de la série de films Américan Pie ^^
Tu peux retrouver ici une vidéo de Kurt Vonnegut où il explique 3 schémas narratifs dans une masterclass.
C’est en anglais, mais facile à comprendre et Vonnegut maîtrise l’humour comme personne !
Les six schémas narratifs sont universels !
On les retrouve partout !
Dans les mythes de toutes les cultures, dans les romans du 18e siècle, dans les jeux vidéo, dans les publicités et si j’ai bien travaillé, même dans cet article !
Certains scientifiques vont jusqu’à dire que ces schémas narratifs sont ancrés dans notre ADN !
C’est la raison pour laquelle ils fonctionneraient aussi bien, en tous lieux, et toutes époques.
En 2015, un professeur de l’université du Nebraska, Matthew Jockers, a dévoilé les résultats de l’analyse de 40.000 romans par un super-ordinateur.
6 trames narratives seulement couvrent l’intégralité des 40.000 romans étudiés, dont deux principales : « Man in Hole » et « Man on Hill », qui décrit le mouvement inverse.
À l’époque, la thèse de Vonnegut avait été rejetée, car jugée simpliste, l’informatique prouve le contraire…
Si tu souhaites que ton histoire cartonne auprès des lecteurs, il faut qu’elle soit reconnaissable instinctivement par le cerveau humain…
Tu as donc tout intérêt à comprendre ces schémas narratifs et à les appliquer dans tes romans.
Bernard Werber raconte à ce propos : « L’une des structures les plus faciles à analyser est celle du roman d’Alexandre Dumas, Le Comte de Monte-Cristo. C’est la structure qui marche le mieux ! Si vous ne savez pas quoi écrire (…) refaite Monte-Cristo. »
Cette structure narrative c’est, tu l’as deviné : « l’homme dans un trou »
Près de 50% des 40.000 romans analysés par Matthew Jockers utilisent « Man in Hole » comme schéma narratif !
Comme celle Edmond Dantès, l’histoire du héros qui est accusé injustement d’un crime qu’il n’a pas commis, va en prison, s’évade et va petit à petit se venger de tous ceux qui lui ont fait du mal, résonne chez chacun de nous, car elle fait écho à nos propres désirs de vengeance.
Voici les 6 formes des histoires :
- Une montée régulière d’émotions positives.
- Une descente régulière d’émotions négatives.
- Une chute puis une élévation.
- Une élévation puis une chute.
- Une élévation, suivie d’une chute, puis d’une élévation.
- Une chute, suivie d’une élévation, puis d’une chute.
Amuse-toi avec le graphique de base !
Prends une feuille et un crayon ou un tableau c’est encore mieux…
Et trace les moments forts de ton histoire pour savoir si oui ou non le lecteur va avoir le palpitant qui fait du yoyo !
Si tu as bien travaillé, ton histoire se retrouve forcément dans l’un des 6 schémas narratifs évoqués ci-dessus !
Si c’est l’encéphalogramme plat, tu sais ce qu’il te reste à faire…
Pour t’aider, voici 6 conseils de Kurt Vonnegut !
Ils sont collectors, je les utilise à chaque fois que j’écris !
6 conseils d’écriture de Kurt Vonnegut
- Le temps de tes lecteurs est précieux, ne leur donne pas l’impression de l’avoir gâché.
- Créer au moins un personnage auquel le lecteur peut s’identifier.
- Chaque personnage doit vouloir quelque chose, même si ce n’est qu’un verre d’eau.
- Chaque phrase doit atteindre l’un de ces deux objectifs : révéler le caractère d’un personnage ou faire avancer l’action.
- Démarre ton récit le plus proche possible de la fin.
- Sois sadique. Même si tes personnages principaux sont doux et innocents, fais-leur vivre des événements affreux afin que le lecteur puisse voir de quel bois ils sont faits.
J’aime beaucoup le dernier conseil, c’est sûrement pourquoi j’ai adoré Game of Thrones 😉
Merci encore Martin, de m’avoir donné la parole sur ton blog !
Voilà comme promis, je te rends ton blogueur favori !
Si tu souhaites créer un résumé de livre irrésistible, voici le lien vers l’article de Martin sur mon blog.
J’espère à demain dans un MailyBlog,
Ethan.
Il a été prouvé scientifiquement que le partage partage…
Faites une bonne action et le karma vous aidera. Moi, je peux pas j’ai aqua poney 😉
Je découvre, innocente petite plume que je suis encore, Kurt Vonnegut et je dois dire que son approche me plait.
Je le trouve gonflé quand même pour Campbell, surtout qu’à y regarder de plus près leurs schémas sont complémentaires finalement.
Dans le monomythe le héros fait aussi de jolies courbes émotionnelles que l’on peut superposer à l’histoire. Pour reprendre l’exemple de Dr Strange pris par Martin dans son article sur le monomythe (Ah Marvel et son univers, j’en ai bu des cafetières avec eux!), on retrouve bien le schéma chute/élévation. Mais là où ils ont du génie, c’est que dans le dernier Avengers, Dr Strange rechute et cette fois-ci drastiquement!
Non mais moi je suis une junkie de leurs histoires, faut pas me lancer là-dessus mdr.
J’ai regardé la vidéo de Vonnegut qui vaut son pesant de cacahuètes en complément, courte mais parfaitement explicative avec une dose d’humour, nikel.
Bref, je repars avec encore des infos qui vont m’aider à avancer dans l’écriture de mon roman.
Je ne sais pas encore si je dois dire « merci » ou « je vous déteste les gars », parce que là je vais de ce pas réviser ma structure, juste pour vérifier, ça se paiera! XD
(Mais merci quand même :p)
Un « merceste » peut-être? (comme ça tu contractes les deux ;)). Merci bien en tout cas. C’est vrai que son approche n’est pas si éloigné du monomythe mais sa structure est plus rigide moins directive, d’où ses critiques je pense. En tout cas, merci à Ethan de m’avoir fait découvert cet auteur, je ne connaissais pas du tout 🙂
Merci pour ce petit tour au côté de Kurt Vonnegut, j’ai toujours deux de ses romans à portée de main, par précaution !
Lire Kurt Vonnegut nuit gravement au bla-bla des commentaires.
Merci 🙂