Bonjour à tous! Selon une étude du Figaro, un Français sur trois rêvent d’écrire un livre mais seulement 3% seraient passés à l’action. Est-ce si difficile d’écrire un livre? Pour certains, la tâche semble impossible. Pour d’autres, c’est aussi facile que de dire « wingardium leviosa ».
Pourquoi cette différence? L’écriture d’un roman est-elle l’apanage de quelques privilégiés bénies du don de la création?
Et bien, je vais vous révéler un secret….
Ecrire, ça s’apprend. C’est en faisant qu’on devient faiserons….ou forgeron (mais ça, c’est si vous voulez ouvrir un business dans un MMORPG).
Bref, dans cet article, je vous livre le différentes étapes à suivre pour écrire un livre. Cette chronique est à lire en complémentarité avec un autre article du blog: la méthode flocons.
Sans plus tarder, en voiture Simone!
Trouver une idée pour écrire un livre intéressant
Pour écrire un roman, il faut trouver une idée. Cette étape bloque souvent les écrivains: ils ont peur de ne pas avoir d’idées ou pire d’avoir trop d’idées. Alors comment fait-on pour choisir la bonne idée de récit?
Une bonne histoire, c’est avant tout du conflit, du conflit et du conflit. Cette règle viendrait selon les sources de tonton Hitchcock ou de Jean cocorico Gabin (bref, un mec connu même si je ne suis plus sûr de savoir qui).
En somme, pour trouver une bonne idée de roman, il suffit de trouver un bon conflit. Pour cela, mon petit truc, c’est d’abord de trouver de l’inspiration. Cela peut être dans:
- l’actualité (les faits divers, les guerres, les batailles politiques…etc)
- des oeuvres (livres, films, BD, Mangas, peintures… etc)
- la vie (histoires de famille, problèmes des gens, bouts de conversation entendus dans un bar où le métro…etc)
Ensuite, je prends un ou plusieurs sujets qui m’intéressent et je me pose deux questions inspirées de l’écrivain Orson Scott Card:
- « Et s’il se passait ça? ». En somme, je tente des variations autour d’un concept existant pour dégager une idée.
- « Qu’est-ce qui pourrait arriver de pire? » Ainsi, j’essaye de maximiser le conflit de mon idée.
Si je vois que cela ne mène nulle part, je répète cette méthode avec d’autres sources d’inspiration. Normalement, si vous suivez cette technique vous devriez trouver une idée intéressante.
Maintenant que vous avez une idée, il faut la développer en faisant un plan.
Faire un plan avant d’écrire un livre bancal
Vous aurez plus de chance d’écrire un bon roman en rédigeant un plan. Certains écrivains arrivent à s’en passer mais c’est souvent le fruit d’une longue expérience d’écriture. A mon avis, faire un plan constitue la manière la plus sûr d’écrire un livre. Déjà, parce que cela vous permettra de développer pas mal d’idées au brouillon et d’éviter le syndrome de la trentaine de pages qui ne mènent nulle part. Ensuite, ça vous évitera pas mal d’incohérences.
Alors, comment fait-on un plan?
Il en existe plusieurs dont certains sont répertoriés dans mon kit de démarrage de l’écrivain. Cependant, classiquement un récit se compose de trois actes:
- Acte 1: exposition (équilibre initial) + élément déclencheur/perturbateur (élément qui vient rompre l’équilibre initial)
- Acte 2: péripéties + Point médian/1er climax (un obstacle très fort qui met à mal le protagoniste) + moment de désespoir
- Acte 3: le protagoniste se reprend + 2e climax (la confrontation finale) + fin de l’histoire (ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants)
Maintenant que vous avez votre plan, il est temps de passer à la troisième étape: l’écriture.
Ecrire un livre et le corriger
Attachez vos bandanas et hurlez « c’était pas ma guerre! »!
Dans cette partie, on entre dans le vif du sujet: écrire un livre. C’est le moment de dégainer vos stylos et de ne rien lâcher. Mon conseil, c’est de vous fixer un nombre de pages à faire par jour ou par semaine et de vous y tenir. Si vous dépassez, c’est très bien, ça compensera vos jours un peu plus mou. Par contre, il faut vraiment essayer d’écrire chaque jour, même si c’est un paragraphe, même si c’est nul. Ce qui m’amène à la chose la plus importante de cette méthode: votre premier jet sera forcément nul donc ne revenez pas en arrière sans arrêt, vous perdez du temps.
Une fois que vous avez écrit un premier jet en essayant de suivre votre plan, vous entrez dans la deuxième phase d’écriture: la correction. Dans cette phase, vous devez traquer les incohérences, fluidifier votre style et surtout veiller à améliorer votre tension dramatique (en rajoutant ou en retirant du texte). Mon conseil, c’est de simplifier au maximum. Repassez sur votre texte autant de fois que nécessaire. C’est bon?
Voilà, vous avez écrit un livre. Félicitation!
Avant de finir cet article, je voulais juste préciser une chose. Si c’est votre premier livre, il sera probablement mauvais. C’est normal. Plus vous écrivez, plus vous améliorerez. On ne devient pas J.K.Rowling en un jour. Prenez ça comme une grande victoire. Parce que ça l’est.
Cet article s’achève ici. S’il vous a plu, n’hésitez pas à le commenter et à le partager, cela permet d’aider le blog.
A bientôt!
Image mise en avant: Extrait de Harry Potter à l’école des sorciers de Chris Columbus.
Très bon résumé. Et je suis TELLEMENT d’accord avec le fait que les premiers jets sont nuls et qu’il faut du temps pour s’améliorer!!! Tu oublies toutefois le passage au niveau de la réécriture/correction où tu te demandes si tu ferais pas mieux de tout mettre au feu et de brûler avec ton manuscrit, tellement ça demande de boulot ! 🙂
ahhaha c’est vrai que j’avais oublié ce passage, merci pour ta rectification Léa ;). J’ajoute qu’il ne faut pas oublié l’hypertension pour cause d’excès de café 🙂
La troisième étape c’est mon dada 😂🙈 mais sinon j’adopterai désormais le plan (détaillé) comme dans mes dissertations! Quoique, ce sera mille fois plus drôle de le faire que lors d’un devoir.
Merci bien pour cet article fort édifiant.
Salut Audrey! ça fait plaisir de voir que tu as lu coup sur coup deux de mes articles :). Je suis très content que cela t’aies plu et puisse t’aider dans tes dissertations 🙂
J’ai testé la méthode flocon (et d’autres…) sans être convaincue par les dernières étapes. Je dirais qu’il ne faut pas se forcer à suivre un système au risque de tout laisser tomber. Ce qui fonctionne pour certains, ne conviendra pas forcément à d’autres. KM Weiland propose un plan très visuel avec symboles et couleurs pour ceux qui ont ce genre de fonctionnement. Mieux vaut piocher de bonnes idées ici ou là, en somme, mais je rejoins l’idée de base : il faut un conflit, et si on veut éviter le pétard mouillé, un plan pour graduer ce conflit depuis la petite étincelle jusqu’au feu d’artifice final.
Oui! Tu as raison, il n’est pas utile de suivre les méthodes à la lettre, il faut piocher pour voir ce qui convient le mieux 🙂
Merci Martin pour vos articles très intéressants, et où tu parles cash de ce que c’est que ECRIRE !
Effectivement, on passe un peu par tous les états, ça va de l’extase, au flux frénétique, au « Râââ putain, plus jamais ! » mais bien sûr on recommencera. J’ai apprécié tous les articles que je viens de lire, je mets mon commentaire sur celui-ci, mais ça vaut pour tous les autres. Je suis tombée sur ton blog en cherchant des articles sur la manière de structurer un conte. En ce moment j’écris pour de très jeunes lecteurs ( 7/8 ans ), et du coup, pourquoi pas un conte ? J’ai une question ; pour de très jeunes lecteurs ( même dans les 5 ans ), par rapport à la structure du conte de Propp que tu relaies, j’imagine qu’on simplifie pour l’adapter à la maturité du lecteur ?
Encore merci pour ce super blog, j’attends avec impatience tes nouveaux articles.
Bonne continuation à toi !
Catherine ( auteure jeunesse, nouvelles, et qui hésite encore à sauter le pas ; passer des nouvelles au roman ? Wouargl )
Bonjour Catherine ! Et merci pour votre retour enthousiaste, ça fait plaisir à voir et à lire surtout 🙂
Concernant votre question, je vous avoue que je n’écris pas pour cette tranche d’âge. Mon conseil cependant, prenez un ou plusieurs bestsellers dans la tranche d’âge qui vous intéresse et lisez-les. Observez la complexité des histoires et voyez si vous pouvez utiliser la méthode propp en l’état, ou en l’adaptant. Vous devriez arriver à quelque chose d’intéressant.
J’insiste aussi sur le fait que la méthode Propp est une structure comme une autre, vous pouvez tout à fait l’adapter, la plier, la prendre à contrepied. Il n’y a pas de règle absolue. C’est une aide (et une bonne), mais pas une règle figée dans le marbre.
Bon week-end et bonnes fêtes de Pâques à vous 🙂
Bonjour Martin,
Merci pour ces précieux conseils, ça m’aide bien !
Bonne continuation, et prenez soin de vous.
Catherine
Bonjour Catherine,
Je vous en prie, ça fait plaisir de vous revoir sur le blog.
Prenez soin de vous et bon lundi !