Bonjour les écrivains! Lorsqu’ils cherchent à trouver une idée de roman, les auteurs sont souvent confrontés à deux problèmes:
- soit ils sont à court d’idées
- soit ils en ont trop et il faut canaliser ces idées
Généralement, la fausse bonne solution est de prendre l’idée qui vous intéresse le plus sans évaluer si elle est viable. Le résultat, c’est une perte de temps. Plusieurs chapitres rédigés pour finalement se rendre compte que l’histoire ne va nulle part.
Moi, ce que je vous propose, c’est une méthode en trois étapes pour trouver des idées de livre qui marchent.
Trouver le thème de son roman
Pour trouver une idée de livre, il faut comprendre une chose. Une bonne histoire constitue le point de vue de l’auteur sur un thème (la vengeance, l’amour, etc.). Par conséquent, pour trouver une bonne idée de roman, vous devez trouver un thème qui vous parle.
Pour cela, vous pouvez vous inspirer de :
- l’actualité
- des writing prompts (ce sont des idées d’écriture gratuites)
- des films, des livres, des BD/mangas, etc.
- de la vie réelle
Cependant, cela ne suffit pas de trouver l’inspiration, il faut aussi trouver une idée de roman viable.
Trouver une idée de roman qui tient la route
Pour trouver une bonne idée de livre, vous devez lister la liste des événements d’actualités et des oeuvres qui vous plaisent. Ensuite, commencez à jouer autour de ces idées en vous demandant qui souffrent et par rapport à qui. Généralement, il y a trois axes à étudier:
- la souffrance par rapport à la société
- la souffrance dans la relation aux autres
- la souffrance interne (culpabilité, remord, écrasement, narcissisme etc)
L’idée est d’identifier un problème à régler et de le développer. Edouard Blanchot parle d’ailleurs de mettre en place une « arène dramatique ». C’est à dire de mettre en place tous les éléments permettant d’exprimer pleinement votre thème.
Par exemple, si vous voulez parler de pacifisme, votre thème aura plus de résonance si le point de départ de votre histoire se déroule dans un milieu violent.
En somme, pour trouver une idée de roman viable, vous devez prendre un thème, le subdiviser en plusieurs sous-thèmes (violence sociétal, violence relationnelle, violence interne) et cela vous donnera des axes à traiter dans votre livre. Si une idée se divise mal en sous-thèmes, c’est le signe que vous devez changer d’idée ou faire plus de recherches sur le sujet.
Idée de roman et arc dramatique
Si vous avez bien compris, trouver une idée de roman c’est trouver un thème. Thème que vous développerez ensuite en histoire. Pour ce faire, il faut comprendre que le récit constitue l’histoire d’un personnage.
Au début du livre, votre personnage possède un défaut interne qui lui pourrit la vie. Ce défaut peut être conscient ou inconscient. En dramaturgie, on parle de « défaut fatal ». Ce défaut constitue l’inverse du thème que vous voulez exprimer.
Par exemple, si votre thème est le pacifisme, le défaut fatal de votre héros sera d’être violent.
Petit à petit, à cause des obstacles qu’il va rencontrer, votre héros va être amené à changer. Sa transformation s’opèrera jusqu’au moment du climax où il incarnera votre thème. Ainsi, pour reprendre l’exemple du pacifisme, si au début votre héros est violent, il va progressivement devenir pacifique.
Pour résumer, trouver une idée de roman, c’est trouver un thème que vous développerez pour mettre à l’épreuve votre protagoniste. Ce dernier pourra réussir ou non à surmonter son défaut fatal (c’est le cas des drames). Si une idée, ne vous permet pas de développer un défaut fatal alors il faut changer d’idée ou faire plus de recherches autour de votre idée.
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A bientôt!
Image mise en avant: Photo de Aaron Burden sur Unsplash
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C’est intéressant comme méthode mais un peu directif, non ? Pour moi trouver un thème n’est pas nécessairement la première étape : ça peut être un univers, un personnage, ou un autre détail qui germe dans notre tête et nous donne envie de le développer. Je crois que souvent, on ne découvre le thème réel de son histoire qu’après le premier jet, une fois qu’on la retravaille (en tout cas c’était mon cas, et je me souviens de plusieurs articles qui traitaient de cette idée).
Après ta méthode me semble pratique quand on est à court d’inspiration, c’est vrai. A ceci près que je trouve un peu sombre de parler nécessairement de « souffrance » et de « violence » : je suis d’accord qu’une histoire doit être entraînée par un conflit, mais ça peut tout de même rester léger 🙂
Merci en tout cas pour ces réflexions !
Hello Astrid! On peut tout à fait à développer une idée à partir d’un personnage, d’un titre, ce que l’on veut etc. Le côté directif est dû au fait que je voulais aborder la thématique sous un angle méthodique.
Etape 1: faites ceci
Etape 2: faites cela etc
Mais bien entendu, il existe mille et une façons de faire. A chacun ses préférences de méthode.
ps: pour le conflit, il existe sous différentes formes et sous différentes intensités, tu as raison. Cependant, à titre d’exemple, je trouvais ça plus évocateur ^^
Moi c’est le 2ème cas je déborde d’idées depuis petite que j’écris ^^ j’ai jamais connu le syndrome de la page blanche! Mes idées je ne les trouve pas vraiment dans la fiction mais surtout dans la vie réelle, mes proches, mes amies, dans mes rêves la nuit etc je suis réellement le genre de personnes qui le soir je peux avoir une idée comme ça ou alors quand je fais une activité comme lire, mon esprit s’évade, je n’obtiens pas l’idée grâce au livre mais parce que mon esprit s’est évadé et hop idée! Je note toutes mes idées du coup je ne serai pas à court d’histoires pendant un très long moment xd et j’ai des idées flous vagues et d’autres que j’arrive à étoffer et c’est dans les idées que j’arrive à étoffer dont le thème me plait, dont ça me tient à coeur que j’écris! Par contre je ne suis pas du tout du genre à écrire de façon organisée, par ex avant j’avais que le début de l’histoire puis j’ai écrit et l’inspiration me venait en écrivant, j’ai également raconté une histoire de vive voix à des cousines où je connaissais que le début et j’ai improvisé au fur et à mesure ^^ ou parfois je peux aussi connaitre toute l’histoire comme un film qui défile dans ma tête sans écrire de plan, une fois avant j’ai écrit une nouvelle de 6 chapitres dont j’ai noté que le nom de ces 6 chapitres et je connaissais déjà dans ma tête ce qui allait se passer dans chaque chapitre et dont je l’avais écrite en 5ème et où une fois j’ai oublié d’amener le chapitre que j’étais en train d’écrire et j’ai commencé le chapitre suivant sans finir le précédent sans soucis puis j’ai fini le chapitre précédent! J’ai également écrit le scénario d’une web série que j’ai réalisé à partir d’un de mes rêves la nuit, j’ai également écrit un peu de poèmes qui me sont venus comme ça en regardant un clip et dont les paroles de ce poème me sont venus la nuit que j’ai écrit avant de dormir etc en faite je suis une écrivaine jardinier pas organisée et je fonctionne très bien comme ça au contraire des écrivains architectes qui ont besoin de structure et d’organisation! Et je suis bordélique dans la vraie vie
L’improvisation, c’est bien. L’organisation, c’est mieux.
Franchement, apprendre à planifier ça change vraiment l’écriture. Par contre, ça demande du boulot, c’est pas facile mentalement et ça demande de lire énormément de choses sur la dramaturgie. Je dis ça en connaissance de cause parce que je suis un ex-jardinier.
Si écrire au fil de la plume te convient et que tu sens que tu progresses, tant mieux profites-en! Par contre, si tu sens que tu stagnes, je te conseille de te mettre à la planification (ne serait-ce qu’après coup -je fais d’ailleurs beaucoup ça). Tu verras, c’est super dur au début mais ça paye 😉
Personnellement l’organisation c’est pas du tout fait pour moi même si tu es une ex-jardinier, je le reste et je l’assume ^^ même dans la vie je suis bordélique, je l’assume et ça me convient très bien comme ça ^^ Personnellement je ne stagne pas car j’ai énormément d’idées qui débordent, j’écris beaucoup de nouvelles, j’ai déjà écrit aussi une web série sans manuel d’écriture, je me suis aussi essayée un peu aux poèmes, j’adore aussi écrire des critiques de films, séries, livres, j’adore aussi écrire des analyses de série et de personnages ainsi que des dissertations je suis une touche à tout ^^ et tout ça j’ai appris et progressé qu’en écrivant pas mal et pas appris tout ça en lisant des manuels dramaturgiques! Les codes des genres je les ai appris en regardant des films et séries depuis petite! Et le côté trop scolaire des codes de la dramaturgie ne me convient pas du tout, je n’aime pas ça et moi je pense que les codes sont faits pour être déconstruit et j’adore déconstruire, j’adore changer la forme, changer de style, expérimenter! En plus que maintenant il y a des romans mélanges des genres et hybrides et j’aime ça! J’ai pas non plus écrit de nouvelles en consultant « comment en écrire blabla » sans que tu prennes mal mais j’ai appris à écrire des nouvelles qu’en écrivant et j’adore écrire des récits courts pour l’instant en gros j’aime pas qu’on me dicte comment écrire
Le principal, c’est que tu suives la voie qui te plaise. Tant que tu écris, tu progresses. De toute façon, l’écriture est une perpétuelle quête d’expérimentation 🙂
Après si en tant qu’ex-jardinier, tu préfères l’organisation et apprendre la dramaturgie, tant mieux pour toi ^^ moi ce n’est pas mon cas! On est tous différent et la dramaturgie c’est trop scolaire pour moi en plus que j’aime écrire comme je veux, déconstruire etc
Tout à fait 🙂
Salut !
Je suis totalement dans le cas du « j’ai trop d’idées à la fois », et comment renoncer à l’une d’elles alors que je les aime toutes ? La solution que j’ai trouvée jusqu’à présent, c’est de les opposer pour créer du conflit, du dilemme, bref, pour compliquer les choses pour mon héros.
exemple : pour son problème de début, j’hésite entre « il est orphelin » et « il est amnésique », du coup ça va donner « il est orphelin mais il ne se rappelle comment ses parents ont été tués, il veut le découvrir et il a peur que ce soit sa faute »
Après, c’est une autre difficulté : si tu empiles trop de thèmes, l’intrigue devient branlante. Il faut savoir les relier, être cohérent, refermer toutes les portes que tu as ouvertes…
Merci pour tes conseils éclairants en tout cas !
Merci Hélène! Super intéressante ta façon de faire, je prends note 🙂
Bonjour, est-ce une bonne solution de trouver un autre thème de roman ? Car les deux autres : le premier thème qui ne me satisfaisait pas, le deuxième, oui, mais vers la fin, je trouvais ça nul ; je les ai, entre autre, oubliés. Comme j’en ai parlé à mes amies, et qu’elles aimaient mon second thème, seront-elles déçues quand je leur dirai que je change de thème ? Car ce thème parle d’une époque dont je ne me suis jamais lassée, j’ai toujours adoré et été passionnée par cette époque. En fait, je changes juste le sujet, je ne changes pas le personnage, ni le nom. Que le singe et l’époque. Je n’ai pas encore toute l’intrigue en tête, mais est-ce que ça viendra ? Aussi, j’ai peur que la prochaine fois, je change d’avis, et que je trouve une autre idée de roman, car sinon, je n’aurais pas fini, que faire ? Cependant, merci. Faustine
Bonjour Faustine ! Je me reconnais beaucoup dans ton post. J’ai aussi beaucoup changé de projets (ça m’arrive même encore parfois, mais je me soigne, chut faut pas le dire ;)). Alors, en soi, peu importe quel thème tu choisis. Il faut juste que tu ailles au bout d’un projet, même si c’est difficile. Ne t’inquiète pas pour tes amis, je pense qu’elles comprendront si tu changes de projet 😉
Merci beaucoup, je reviendrai vers vous si j’ai des questions. Encore merci ! Bien à vous, Faustine.
Avec plaisir Faustine 🙂
Merci beaucoup pour le partage.
En fait, je ne parviens pas à faire la différence entre thème, chapitres et sujet. Je peux avoir plus d’explications ?
ABSOLO
De rien Absolo 🙂
En fait, le thème c’est ta vision d’auteur sur un sujet (ex : dans Harry Potter, l’un des thèmes est la tolérance plus forte que sur le racisme : avec l’opposition sang-mêlé/sorcier/moldu)
Le chapitre, c’est un morceau de ton histoire. Avec un début, un milieu et une fin. Ils servent à progresser dans ton histoire et à développer tes personnages. Ton chapitre sert bien sûr à développer ton thème via les conflits que tu mets en oeuvre (par exemple : si on reprend le thème de la tolérance, tu confronteras un personnage à ses préjugés. Imaginons, un personnage qui déteste une race appelée les furbies mais qui finalement se retrouve à devoir escorter le prince des furbies, il pourrait se rendre compte qu’en fait ils sont exactement comme lui 😉
Pour ce qui est du sujet, les conceptions divergent. Pour certains, le thème et le sujet, c’est la même chose. Pour d’autres, le sujet c’est le résumé de l’histoire/le pitch (son concept).
Bonjour dans votre article vous parlez du point de vue d’un seul personnage principal mais si on décide d’écrire sur un groupe de personnage ou aucun n’est plus important qu’un autre comment faire ?
Il existe plusieurs approches en fonction des auteurs.
Concernant la méthode que je présente dans cet article, une approche serait de définir un thème général pour le roman puis de faire de chacun de vos personnages une déclinaison/un point de vue différent sur ce thème.
Ensuite chaque personnage aurait son arc dramatique spécifique, j’en parle d’ailleurs dans mon cours sur les structures narratives :
https://narrationetcafeine.fr/construire-une-histoire-rapidement-sans-abandonner/
Bonne écriture Yohan et désolé pour le délai de réponse je reviens de vacances 🙂