Bonjour à tous ! Aujourd’hui, je reçois Laurie Daporta une abonnée pour une interview. J’avais vraiment envie de vous présenter son parcours parce qu’on discute régulièrement sur twitter et qu’elle est très sympa. Vous allez voir, elle a un profil très particulier. Je vous laisse découvrir cela tout de suite.
1) Salut Laurie ! Et tout d’abord merci pour ton implication sur twitter! Est-ce que tu pourrais te présenter ?
Salut Martin et merci, c’est toujours avec plaisir que je retweete et partage des informations ou articles qui me paraissent intéressants. Et c’est aussi un bon moyen de les avoir sous la main pour plus tard.
Donc, mon prénom, c’est Laurie, mais à vrai dire, en dehors de ma famille et de mes collègues, plus grand monde ne l’utilise. Mes amis m’appellent Jazz – et ce surnom mériterait une assez longue explication, mais pour faire simple, il s’agit de mon côté improvisé (comme le Jazz) et de la chanson Jimmy Jazz que je chantonnais souvent au lycée. Sinon sur les réseaux et internet, on me connait sous différents pseudonymes… ceux-là vont et viennent en fonction de mes inspirations.
J’aurais bientôt vingt-six ans et j’écris depuis que j’ai onze ou douze ans, grosso modo, suite à une rédaction particulièrement réussi qu’un professeur avait tenu à faire publier dans le journal du collège. Sinon, dans le monde normal, je suis ingénieure informatique dans l’aérospatiale et aussi motarde. Je suis un peu un OVNI des fois, je ne tiens pas trop en place et mon cerveau est en constante ébullition.
2) Dans ton parcours d’écriture, quels ont-été tes plus gros obstacles jusqu’à présent ?
Je dirais que c’est partager le fait que j’écris dans le « monde réel ». C’est bien plus facile sur internet – du moins, pour moi. J’ai tendance à être très autocritique envers ce que je fais, du coup, je pourrais presque dire que mon plus gros obstacle, c’est moi.
Un autre « point qui fâche » c’est que j’ai tendance à lâcher ce que j’écris au bout d’un moment. J’ai même nommé un dossier « Boulevard des Inachevés », mais de temps en temps, j’y retourne et quelques textes en sortent.
3) Est-ce que tu as réussi à les surmonter et si oui comment?
Alors, j’ai eu le bonheur de terminer cinquième à un concours d’écriture régional en 2010, ce qui fait que j’ai pu participer aux Ateliers d’Ecriture du Prix du Jeune Ecrivain cette année-là et donc, forcément, j’ai dû mettre au courant quelques personnes que j’écrivais de manière « sérieuse ». Je mets des guillemets parce que c’est surtout un plaisir d’écrire. Et je n’ai pas la chance de pouvoir en vivre.
Pour éviter d’alourdir le Boulevard des Inachevés, j’essaye de ne pas trop me disperser (c’est un peu compliqué parfois) et soit j’écris des textes courts, soit par exemple, je me réserve mes idées pour un événement comme le NaNoWriMo. A l’époque du lycée, comme j’avais des amis qui piquaient littéralement les carnets dans lesquels j’écrivais et me demandaient la suite, je n’avais pas trop de soucis…
4) Quand tu écris as-tu un genre de prédilection ? Si oui, quelles sont tes inspirations ?
J’ai un gros penchant pour ce qui sort de l’ordinaire. Je fais partie de la génération « Harry Potter », mais bon, je suis un peu une boulimique de la lecture. J’écris à peu près ce que je lis. En ce moment, je suis dans une phase un peu Steampunk / Science-Fiction. Mais j’ai écrit de la Fantasy (Heroic comme Urban) et aussi des textes plus terre à terre, comme pour les ateliers d’écriture. Côté lecture, je suis à l’opposé en ce moment. Je lis plutôt des thrillers. Mais sur mes étagères on trouve pêle-mêle : Tolkien, Thilliez, Werber, Chattam, King, Conan Doyle… Les films et les séries que je regarde m’inspirent aussi. Essentiellement mes personnages ou des morceaux d’univers.
Globalement, j’écris peu de choses qui n’ont pas une part de fantastique, tout simplement parce que je vis dans le monde réel et que l’écriture est mon moyen d’évasion favori. Mais le monde réel m’inspire aussi quand même. Je n’ai jamais compris que l’on puisse traiter par exemple une œuvre comme le Seigneur des Anneaux comme de la sous littérature… Mais c’est un autre débat.
J’essaye aussi d’avoir un petit côté humoristique dans ce que j’écris. Mes personnages ont tendance à avoir de la gouaille et un sens de la répartie qui peut parfois surprendre.
5) J’ai vu que tu écrivais sur Scribay et sur leconteur, peux-tu nous faire un petit retour d’expérience ? As-tu trouvé des lecteurs facilement, est-ce que ça t’as motivé pour écrire etc.
J’ai trouvé un peu plus de lecteurs sur Scribay – mais les deux plateformes ne sont pas comparables. Ce qui m’a plus dans les deux c’est justement la possibilité d’échanger avec les lecteurs par commentaires interposés. Et sur Scribay, j’avais un petit faible pour la fonctionnalité « Défis » qui a donné lieu à des textes plus ou moins courts. Leconteur est plus orienté à mes yeux sur tout ce qui « sort de l’ordinaire » niveau texte. J’y poste essentiellement mes projets orientés SF ou Fantasy. Encore que ces derniers temps, je n’ai pas posté grand-chose.
Sur les deux plateformes, il est possible de préciser le genre du texte, et en prime ajouter quelques mots-clés, ce qui fait qu’on attire assez facilement un petit lectorat. Cela permet aussi de progresser sur son style d’écriture. Pour moi, c’est le gros atout de ces plateformes.
Ce sont des ateliers d’écriture 2.0, où l’avantage est qu’on est dans une communauté d’auteurs « amateurs » (même si certains sont publiés). L’état d’esprit y est plutôt bon, je n’ai jamais eu de problèmes avec d’autres membres. Après, ça ne convient pas à tout le monde.
6) Si tu devais te définir avec un film ?
Ouh, là, c’est une question compliquée. Je suis déjà incapable de faire un top 10 de mes films favoris… Mais je dirais peut-être Inception. Ce film m’a vraiment retourné la tête et cette idée de ne pas savoir si on est ou non dans la réalité m’a énormément plu. Le premier Blade Runner aussi m’a marqué. Enfin, bref, comme pour les livres, je pourrais en parler pendant un bon moment.
7) Dans ton livre idéal, il y aurait…. ?
De l’humour, du voyage dans le temps, des loup-garous et autres bestioles fantastiques, des automates. Et un raton laveur.
Oups, je viens de décrire ce que j’écris en ce moment… Coïncidence ? Je ne crois pas. Je ne sais pas si c’est vraiment « innovant » dans le genre – à mon humble avis je ne dois pas être la première à avoir pensé à ça – mais j’aime assez ce mélange de style. En fait, mon livre idéal, il doit pouvoir faire voyager le lecteur. Lui faire vivre les choses. Peu importe son contenu au final.
8) Comment fais-tu pour trouver le titre de tes œuvres ?
Je n’ai pas de méthode précise. Quelquefois ça va être une phrase, quelque chose que je vais dire ou entendre. D’autres, ça va être une image. Il m’est aussi arrivé d’utiliser un générateur de couverture et de tomber sur des perles. Ça dépend aussi du sujet du texte. Pour « Centaures » par exemple, j’ai simplement repris le thème du spot de présentation de l’Enduropale du Touquet qui m’a servi de trame pour l’histoire. Le tout, c’est que ça s’accorde… ou pas du tout ! Pardon, je suis un vrai paradoxe quand je m’y mets. Trouver un « bon titre » c’est un peu comme trouver la tenue à mettre. Il faut que ça sonne bien, alors on essaye une bonne dizaine de fois… Pour rechanger au bout de cinq minutes.
9) As-tu un petit truc pour écrire plus régulièrement ?
Je trimballe un petit carnet avec moi absolument tout le temps. La plupart du temps, il ne me sert qu’à gribouiller des pistes d’idées. Sinon j’ai aussi quelques applications et sites qui me permettent d’écrire un peu sur téléphone ou sur tablette quand le besoin s’en fait ressentir. En dehors du NaNo, j’ai tendance à ne pas me « bloquer un créneau » pour écrire. J’ai remarqué que dès que je me rajoute des contraintes, j’ai bien moins envie d’écrire. J’essaye d’écrire un peu tous les jours, mais comme en ce moment j’ai pas mal de travail, j’avoue facilement que je me contente de rêvasser sur mes idées.
10) Pour finir, est-ce que tu as une actualité que tu veux mettre en avant ? Un coup de pub que tu veux faire passer ?
Cette année encore, je vais tenter le NaNoWriMo. Le sujet sera dans la continuité de ma production de l’an passé et il sera probablement aussi posté sur leconteur. C’est à peu près tout pour moi, je n’ai pas encore passé le pas de l’édition ou l’autoédition. Pour ça il faudrait que je termine de retravailler le texte de mon premier NaNoWriMo.
Merci Laurie pour tes réponses. Vous pourrez retrouver ses écrits sur Scribay ou sur leconteur en cliquant sur les liens.
A bientôt!
Ps: un article sur l’écriture arrive bientôt, le sujet commence par D… 😉